Tous les ans au printemps, lorsque se produit le débourrement des bourgeons et que les jeunes feuilles de chênes grandissent, les chenilles éclosent.
Elles se nourrissent principalement des feuilles de chêne et commencent à grossir.
Au même moment, les œufs que les mésanges avaient pondus quelques semaines plus tôt éclosent à leur tour.
Les mésanges peuvent alors nourrir les jeunes oisillons avec de jeunes chenilles.
La petite taille des chenilles correspond bien aux besoins alimentaires des oisillons.
Puis les deux espèces se développent au même rythme.
D'une part, les chenilles mangent de grandes quantités de feuilles et grossissent,
…
et d'autre part, les oisillons grandissent et leurs besoins alimentaires augmentent.
Plus tard, lorsque les chenilles se transforment en chrysalide et ne peuvent plus être consommées par les oisillons, …
… ceux-ci sont devenus assez grands pour se nourrir eux-mêmes d'autres insectes.
Cette synchronisation des rythmes biologiques des deux espèces est très favorable à la reproduction des mésanges.
Cependant, de nos jours, avec le réchauffement du climat, le débourrement des bourgeons et l'éclosion des chenilles se produisent environ deux semaines plus tôt.
Mais l'éclosion des œufs de mésange, elle, a toujours lieu à peu près à la même date.
Il y a alors un décalage entre le rythme biologique des chenilles et celui des mésanges.
Lors de l'éclosion des œufs de mésanges, les chenilles sont déjà grosses.
De plus, elles se transforment en chrysalide beaucoup trop tôt, alors que les oisillons ne sont pas encore assez grands pour prendre leur envol.
Les mésanges ne trouvent plus assez de nourriture pour leurs petits et ceci entraîne une surmortalité.
Ainsi, une des conséquences inattendue du réchauffement climatique est la diminution de la population des mésanges.